Jeûne

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Le jeûne est une pratique ancestrale, ancrée dans de nombreuses traditions. Ses bienfaits sont connus depuis des millénaires, et font l’objet de plus en plus de recherches scientifiques visant à observer ces effets et mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre dans notre organisme.

Depuis des décennies, des études en Russie, Allemagne ou aux Etats-Unis, ont collecté de nombreuses données sur des milliers de patients montrant que le jeûne permettait de réguler les troubles métaboliques telles que la glycémie dans les cas de diabète, l’hypertension ou l’obésité, mais également les douleurs rhumatismales ainsi que les effets secondaires des chimiothérapies utilisées dans le traitement des cancers. Ces jeûnes à visée thérapeutique durent en général de 10 à 12 jours, voire plus, sous surveillance médicale. Deux très bons reportages d’Arte documentent ces avancées et résultats, n’hésitez pas à les regarder: « Le jeûne, une nouvelle thérapie » (2012) et plus récemment, « Le jeûne, enquête sur un phénomène » (lien disponible jusqu’au 25/03/2025)

En France, le jeûne n’est pas reconnu comme une thérapie, les séjours proposés s’inscrivent dans une démarche de bien-être et ne dépassent en général pas une semaine. Il n’en reste pas moins que les effets positifs du jeûne sont ressentis dès les premiers jours.
Mais un jeûne de plusieurs jours ne s’improvise pas non plus, il nécessite une préparation d’une durée équivalente avant de le débuter. C’est ce qui permet au corps de mieux gérer le stress que représente la restriction alimentaire et d’en tirer les plus grands bénéfices. C’est en effet le manque qui va enclencher la mise en route de mécanisme de protection et forcer le corps à aller puiser dans ses ressources et permettre un nettoyage en profondeur.
Une reprise progressive de l’alimentation est nécessaire ensuite, c’est ce qui va permettre d’ancrer les bienfaits ressentis dans la durée.

Notre corps fonctionne avec un carburant essentiel qu’est le glucose. Lorsque l’on jeûne, le stock de sucre disparaît très vite, en 24h. Notre organisme se met alors à transformer les protéines et la graisse en sucre pour pallier à ce manque. Au bout de 72h environ, il retrouve un mécanisme beaucoup plus économique qui consiste à transformer les graisses en un carburant alternatif que sont les corps cétoniques.
Cette bascule vers des modes de fonctionnement ancestraux, que notre organisme a gardé en mémoire, peut néanmoins présenter quelques inconforts passagers.
Lorsque l’on pratique le jeûne pour la première fois, il est indispensable d’être encadré.e par des praticiens compétents formés pour accompagner le jeûne. Ils vous proposeront également tout un programme complémentaire incluant de l’activité physique (modérée, mais permettant d’aider à une meilleure élimination), des pratiques de détente (méditation, relaxation, …), des soins corporels, etc.

Trop ambitieux pour le moment?

Et si cette aventure vous paraît trop ambitieuse pour le moment, n’hésitez pas à apprivoiser cette approche de l’alimentation avec le jeûne intermittent, que vous pouvez mettre en place très facilement dans votre quotidien. Il consiste simplement à étendre la période de jeûne quotidien que notre corps expérimente toutes les nuits: d’en moyenne 12 heures sans manger, entre le repas du soir et le petit déjeuner du lendemain matin, on passe à environ 16 heures, en sautant le repas du soir ou celui du matin. Comme pour un jeûne plus long (et comme au quotidien!), il est indispensable de boire suffisamment d’eau pour accompagner le corps dans son nettoyage.

En pratique:

  • SI vous expérimentez le jeûne pour la première fois, soyez souple sur les horaires, par exemple en décalant simplement vos horaires de repas: en avançant votre dîner avant 19h, et en retardant votre petit déjeuner à 9h, vous expérimentez déjà un jeûne de 14 heures.
  • Déterminez le rythme qui vous convient: le repas du soir peut être un moment important en famille par exemple. Dans ce cas, veillez à le prendre avant 20h, et ne remangez pas avant le déjeuner du lendemain midi. Si au contraire, vous préférez conserver le petit déjeuner, prévoyez de ne plus manger après 14 ou 15h la veille, selon l’heure à laquelle vous déjeunez le matin.
  • Prévoyez une alimentation saine aux repas que vous conservez, sans excès: elle ne doit pas venir « compenser » le repas supprimé. Privilégiez les végétaux, céréales complètes, protéines légères et huiles.
  • Demandez conseil à un professionnel avant d’entreprendre un jeûne intermittent de plusieurs jours.

Et surtout, n’oubliez pas que votre alimentation ne fera pas tout!
Il est indispensable de bouger, ne pas être trop sédentaire, et bien gérer son stress.

Pour toutes questions, n’hésitez pas à me contacter, j’accompagne plusieurs fois par an des groupes de jeûneurs et pourrai vous donner toutes précisions utiles si cette démarche vous intéresse!

A très vite

Lymphatique

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Le système lymphatique est probablement le système le plus méconnu du corps humain. Et pourtant il est indispensable à son bon fonctionnement, en nettoyant continuellement notre organisme et abritant l’essentiel des cellules immunitaires.

Le système lymphatique

Ce système est chargé de collecter et transporter la lymphe depuis les moindres recoins de notre corps jusqu’à son retour dans la circulation sanguine, après l’avoir nettoyée.

Il a ainsi trois grands rôles:

  • c’est en quelque sorte le grand système d’épuration de notre corps, qui draine les liquides et déchets de tout l’organisme
  • il transporte les graisses depuis le tube digestif vers le sang
  • il protège l’organisme grâce à son rôle clé dans les réponses immunitaires

Il est composé d’organes lymphatiques primaires, moelle osseuse et thymus, où maturent les globules blancs, avant d’aller siéger dans les organes secondaires, rate, follicules et ganglions, où ils seront activés en fonction des besoins de la réponse immunitaire.

Les follicules sont dispersés dans les différentes muqueuses du corps, dont une grande partie dans la muqueuse digestive. Les plus gros sont les amygdales, au niveau de la bouche et la gorge, et les plaques de Peyer, situées dans la partie terminale de l’intestin grêle, proches de l’appendice. Ils jouent un rôle clé dans la qualité de notre réponse immunitaire et sont, par leur situation, très liés au (bon!) fonctionnement de notre système digestif.

Un vaste réseau de vaisseaux lymphatiques converge vers les ganglions où la lymphe est filtrée et les éventuels intrus filtrés et traités par les globules blancs, puis ramène cette lymphe épurée dans la circulation sanguine.

Le système sanguin fonctionne en boucle fermée, réseau artériel (en rouge) en provenance du coeur puis circuit de retour veineux (en bleu), et est animé par une pompe centrale ininterrompue qu’est le coeur. Au niveau de chaque cellule de notre corps se font les échanges de liquides et d’éléments nutritifs apportés par le sang.

Au contraire, le système lymphatique est un réseau unidirectionnel, qui aspire les liquides en excès, graisses, protéines et déchets entourant nos cellules pour constituer la lymphe. Certains vaisseaux spécialisés en provenance de l’intestin, les vaisseaux chylifères, déversent également les graisses et vitamines issues de la digestion dans ce réseau.

Autre différence, pas de pompe centrale sur ce réseau, il est uniquement animé par les contractions musculaires, les mouvements respiratoires et le péristaltisme intestinal. La circulation lymphatique est donc beaucoup plus lente que la circulation sanguine, 2 à 4 litres par jour, contre 5 à 6 litres par minute pour le début sanguin.

De l’importance d’une bonne circulation lymphatique

Un système lymphatique en pleine santé permet d’une part à l’organisme d’évacuer efficacement tout ce qui l’encombre, et d’autre part de permettre une communication et donc une réaction rapide au sein du système immunitaire.

Selon le terrain de chacun, l’hygiène de vie, le niveau de stress ou encore les dommages qu’il a pu subir suite à des inflammations ou interventions chirurgicales, le système lymphatique peut mal fonctionner.

Il est alors intéressant de venir le stimuler en douceur pour le relancer.

Le meilleur moyen, le plus simple et très indiqué pour la santé en général, reste l’activité physique, car les contractions musculaires viennent remettre en mouvement les vaisseaux lymphatiques.

Le trampoline est particulièrement adapté par la répétition de mouvements doux, à une cadence régulière, couplée à l’action de la gravité et des rebonds sur la toile. Des séances d’une dizaine de minutes quotidiennes, de petits sauts ou simples balancements d’une jambe sur l’autre, sont un bon début.

Les activités physiques en piscine sont également très indiquées, car la pression de l’eau sur la peau est celle qui permet de stimuler le plus efficacement le pompage par le système lymphatique.

Une activité adaptée peut multiplier le débit lymphatique par 20 ou 30, et véritablement faire une différence.

Le drainage lymphatique manuel

En complément à l’activité physique, le drainage lymphatique manuel selon la méthode Vodder est une technique très douce visant à favoriser la circulation du liquide lymphatique dans le corps.

Contrairement à la plupart des massages qui viennent chercher la profondeur des tissus, c’est une technique de peau, dont la pression n’excède pas celle de l’eau lors d’une activité aquatique.

Elle est très lente, ne provoque aucune douleur, et apporte également une grande détente au système nerveux.

Ses indications sont très nombreuses:

  • Drainage de la peau: nettoyage de peau, prévention des vergetures, acné, eczéma, couperose, …
  • Drainage des tissus: oedèmes suite à trauma (coups, hématomes), post-chirurgie, liés au cycle, jambes lourdes,…
  • Amaigrissement: cellulite, suite de liposuccion, fermeté de la peau,…
  • Relaxation: stress, sommeil, anxiété,..
  • Douleurs: effets combinés sur les récepteurs de la douleur, l’oedème en cas de trauma et la perception de l’intensité au niveau nerveux
  • Transit intestinal: constipations par ralentissement intestinal
  • Immunité: l’expérience montre un renforcement immunitaire face aux infections et une diminution des inflammations, même si peu de chercheurs se sont intéressés à ce sujet

Plusieurs séances sont nécessaires pour constater les effets et les stabiliser.