Alimentation

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Aliment seule médecine

Cet article est l’introduction d’un atelier intitulé « Alimentation saine – Comment bien équilibrer ses menus »

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Une alimentation saine, joyeuse, variée est la base d’une bonne santé. Et ce, à plusieurs titres…

Satisfaire les besoins vitaux de notre organisme 

Notre alimentation est la première source de nutriments nécessaires à notre organisme pour fonctionner correctement, comme une vaste usine biologique. Et il est exigeant: glucides, lipides, protides, vitamines, minéraux,… pour fournir de quoi satisfaire trois grands besoins physiologiques:
1. produire et maintenir les éléments de structure (os, muscles et toutes les cellules en général). Ils seront principalement apportés par les protéines, les lipides et les minéraux.
2. assurer le fonctionnement du corps tels que la transmission nerveuse, la circulation des fluides, le fonctionnement des muscles, le recyclage des déchets, etc, grâce à des messagers, transporteurs, catalyseurs, … Y contribuent les protéines, lipides, vitamines, minéraux et oligo-éléments.
3. produire de l’énergie, principalement fournie par les glucides, mais également les protéines et lipides.
Toutes ces opérations sont indispensables à la vie.

Source de nutriments essentiels

Les macronutriments sont les éléments majoritaires dans notre alimentation. Ils sont découpés par la digestion en petites briques élémentaires, la seule forme que les intestins sachent absorber. 
• Les protéines sont digérées en acides aminés, et se trouvent dans des sources animales ou végétales
• Les lipides apportent des acides gras, et proviennent également de sources végétales ou animales.
• Les glucides sont décomposés en sucres simples ou oses (glucose), et proviennent essentiellement de sources végétales.

Certaines de ces briques sont qualifiées d’essentielles car notre corps ne sait pas les synthétiser, elles doivent donc impérativement être apportées par l’alimentation. Ainsi,
• certains acides aminés sont essentiels et nécessitent une vigilance en cas de régime végétarien ou vegan, afin de les trouver en quantité et qualité suffisante
• certains acides gras tels que les oméga 3 et 6 sont essentiels. Notre alimentation est généralement très pauvre en oméga 3.

Les micronutriments, sont apportés en plus faibles quantités et ne fournissent pas d’énergie, mais n’en restent pas moins indispensables. Ils sont essentiels, notre corps ne sait pas les synthétiser, à de rares exceptions près. Ce sont en particulier:
• Les vitamines, 
• Les minéraux et oligo-éléments,
qui sont essentiellement utilisés  en tant que catalyseurs par notre corps, c’est à dire que leur présence est indispensable pour que le corps puisse réaliser toutes les opérations dont il a besoin pour fonctionner. Les minéraux servent également de constituants de certains tissus, dont les os en particulier.
• La grande famille des anti-oxydants est également d’une grande aide pour que notre organisme se défende face au vieillissement prématuré dû aux radicaux libres. On en trouve en particulier dans tous les aliments colorés (jaune, orange, rouge,…)

Faire simple et de qualité 

La qualité de notre alimentation est déterminante pour préserver notre organisme et faciliter l’entretien de cette grande usine biologique.
• Privilégier une alimentation vivante, biologique et en circuit court: elle sera naturellement riche en vitamines, minéraux, anti-oxydants,…
Varier les aliments, les couleurs, les goûts: c’est la meilleure garantie d’apporter ce dont le corps a besoin sans créer de carences
Manger avec plaisir, dans la convivialité: les intestins sont notre deuxième cerveau, leur bon fonctionnement est grandement impacté par le stress
.

A l’inverse:
• Trop de produits inutiles voire toxiques ingérés, et c’est autant de travail pour les neutraliser et les évacuer: pesticides, additifs, alcool,…
• Trop acide et c’est la « rouille » qui guette et va se déposer dans nos articulations, enflammer nos tissus, s’éliminer par notre peau, etc
• Trop chargée et c’est la « colle » qui vient colmater nos veines et artères, engluer nos cellules, boucher les pores de notre peau, etc

Alors profitons de nos repas pour chouchouter notre corps et faire plaisir à notre tête, en leur offrant une variété de goûts, de couleurs, d’odeurs et de textures et en allant au marché ou au jardin (et hop, on en profite pour bouger un peu en même temps!).

Bon appétit!

Détox

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Les bases naturopathiques pour une bonne détox

Cet article est extrait d’un atelier intitulé « Changement de saison – Les 5 clés naturopathiques pour une bonne détox ». Les bonnes pratiques pour prendre soin de nos émonctoires venaient compléter cet exposé. –

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Detox, élimination, drainage, mais de quoi parle t’on exactement?

D’abord, qui sont les coupables, ceux que l’on veut éliminer, drainer, détoxifier?

Toxines!

… me répond-on souvent, dont on nous parle beaucoup, mais qui, au sens propre, ne sont qu’une petite partie (produite par des organismes vivants tels que les bactéries) de la famille plus large des toxiques, ces « substances susceptibles de nuire à un individu lorsqu’elles s’introduisent dans son organisme ». On parle par exemple d’alcool, de médicaments, de polluants divers. Certains sont utiles par ailleurs, tels que les médicaments, mais toxiques néanmoins si votre organisme ne sait pas les éliminer.

Avant cela…

… et surtout en permanence, quelle que soit notre hygiène de vie, tout simplement les déchets produits par le fonctionnement normal de nos cellules à tout instant, ainsi que ceux apportés par notre alimentation, la pollution, etc, sans pour autant être toxiques.

Et qui est l’équipe de nettoyage?

On les appelle les émonctoires…

Ce sont nos organes chargés d’éliminer les déchets hors de notre organisme.

Trois principaux: les intestins, le foie et les reins

Et deux secondaires: les poumons et la peau

Manger bio et sain, c’est bien… Bien éliminer les déchets, c’est encore mieux!

Le circuit de nettoyage

Si l’on suit les flèches vertes le long du tube digestif, tout commence avec un bon repas… Tenez, un hamburger (de qualité!) dans lequel on retrouve à peu près toutes les familles d’aliments: du tri et de nombreuses tâches successives en perspective pour que notre organisme le digère!

Les intestins

D’abord on le mastique bien au niveau de la bouche, c’est indispensable pour amorcer une bonne digestion! Puis il passe dans l’estomac (en rose), où il séjourne quelques heures, pour que la viande soit bien exposée aux sucs gastriques acides. Il continue son chemin dans les intestins, grêle d’abord (au centre en vieux rose) puis gros intestin (ou côlon, en ocre), où tous les aliments sont dégradés par les enzymes et absorbés. Ne reste qu’à évacuer les selles par l’anus. Voilà le premier émonctoire.

Le foie

Suivons à présent les flèches rouges… Tout ce qui est absorbé dans le sang au niveau de l’intestin grêle est immédiatement filtré par le foie (en rouge sombre). Il filtre en permanence également tout le reste du sang et retient les substances à évacuer pour fabriquer la bile. Cette bile est à la fois un déchet mais également très utile pour la digestion (des graisses en particulier), le foie s’en débarrasse donc en l’injectant dans le tube digestif juste après l’estomac, à l’entrée de l’intestin grêle (petite flèche verte). C’est ce qui donne leur couleur à nos selles. Voilà pour le deuxième émonctoire.

Les reins

Toujours en suivant les flèches rouges, la circulation sanguine amène en permanence le sang à un deuxième grand système de filtre que sont les reins. Plus spécialisés dans la régulation de l’acidité de notre corps, les reins équilibrent en permanence la composition du sang et éliminent eau et déchets divers, sous forme liquide, dans l’urine, via la vessie. Voilà pour le troisième émonctoire principal.

Peau et poumons

La peau et les poumons peuvent également prendre le relais des émonctoires principaux et éliminer certains déchets, par exemple sous forme gazeuse via les alvéoles pulmonaires ou via la sueur ou le sébum produits par la peau. La mobilisation de ces émonctoires secondaires est intéressante à observer et peut donner des indications importantes sur le surmenage des intestins, du foie ou des reins.

Une bonne élimination, c’est quoi?

Vous l’avez compris, un bon système d’élimination est indispensable pour que notre organisme ne se retrouve pas rapidement débordé par des déchets dont il ne saurait que faire.

Imaginez si nous ne vidions jamais les poubelles à la maison ou si les éboueurs étaient régulièrement en grève… Les déchets s’entasseraient, prendraient de la place au détriment du reste, attireraient les animaux ou finiraient par se dégrader et abîmer notre intérieur.

Heureusement, tout cela est pure fiction car nous veillons à l’entretien de notre maison, tout comme à celui de notre organisme!

Quelques signes qui peuvent évoquer une élimination perturbée s’ils s’accumulent:

  • un transit perturbé par la constipation, des diarrhées ou une alternance des deux,
  • des gaz ou ballonnements excessifs,
  • des nausées ou douleurs au foie,
  • une bouche pâteuse, une haleine chargée
  • des modifications urinaires (quantité, couleur, fréquence)
  • des manifestations cutanées de toutes sortes (eczéma, boutons, odeur, …)

Il existe de multiples moyens de réguler ces aléas et chouchouter nos intestins ou notre foie: l’eau, l’alimentation, l’activité physique, les plantes,…

Alors, par quoi êtes vous tenté.e.s?
Une monodiète de pommes? Le jeûne intermittent? Un abonnement au hammam? La gymnastique des organes?

Les ateliers permettent de rendre tout cela plus pratique et de l’intégrer au quotidien, tout en tenant compte des spécificités de chacun. N’hésitez pas à laisser un commentaire si cet article vous a plu et à vous joindre aux prochains ateliers!

Thyroïde

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Fatigue, frilosité, déprime, ralentissement ou au contraire agitation, difficulté à perdre du poids, peau sèche, transit intestinal déréglé, cycles féminins chaotiques, problèmes de mémoire et de concentration, rythme cardiaque perturbé… Et si la thyroïde se cachait derrière tout cela?

Quand tout se passe bien

La glande thyroïde est au coeur de notre métabolisme, elle est une des clés de notre énergie, grande régulatrice de nos rythmes et du thermostat de notre corps. Elle est également très liée à nos émotions.

En forme de papillon, elle se situe juste sous la pomme d’Adam, devant la trachée. Elle pèse environ 30g et mesure 4 à 5 cm de haut.

La thyroïde est une glande endocrine, elle produit donc des hormones, messagers internes que notre corps utilise pour réguler son fonctionnement. Elle reçoit elle-même ses ordres de l’hypophyse, petite glande située dans notre cerveau, via une hormone, la TSH. Celle-ci lui indique de fabriquer les hormones thyroïdiennes T4 et T3, qu’elle déverse ensuite dans notre circulation sanguine. En retour, le taux de T3 et T4 dans le sang informe l’hypophyse et lui permet de moduler ses ordres. Les taux de TSH, T3 et T4 sont donc intimement liés.

Pour fabriquer la T4 puis la convertir en T3, qui est l’hormone active, notre corps a besoin de matières premières et de cofacteurs permettant le bon déroulement du processus: la tyrosine, un acide aminé normalement présent dans notre alimentation, l’iode, mais aussi le sélénium, le zinc, le magnésium, le manganèse, le molybdène, le fer, le cuivre, les vitamines A, C, D, B2, B3, B6, B12,… Et pour transporter ces hormones dans le sang et qu’elles puissent pénétrer dans nos cellules, d’autres facteurs s’ajoutent à la liste: les protéines, les lipides, le bon équilibre d’autres hormones telles que la progestérone ou le cortisol, l’activité physique, etc.

Quand la mécanique se dérègle

Lorsque cette belle mécanique se dérègle, les perturbations mentionnées plus haut peuvent commencer à s’installer, plus ou moins rapidement et plus ou moins gravement.

Plusieurs examens médicaux peuvent permettre de préciser la situation, en particulier les analyses sanguines. Le taux de TSH, généralement prescrit, permet simplement de vérifier que la thyroïde est stimulée correctement par l’hypophyse.

Mais si ce paramètre est dans les normes (et donc que le messager est bien présent), il est néanmoins envisageable:

  • que la thyroïde reçoive le messager mais ne soit pas en mesure de décoder le message (par exemple en cas de maladie auto-immune de la thyroïde, où, schématiquement, tous les guichets aptes à recevoir le messager et prendre en compte le message seraient occupés),
  • ou bien que la thyroïde reçoive correctement l’ordre tout en ayant des difficultés à enclencher la fabrication (par exemple s’il y a des carences en iode, 43% des femmes en âge de procréer ont un apport en iode insuffisant),
  • ou encore que la conversion de T4 en T3 soit difficile (par exemple en cas d’hyperoestrogénie ou si le foie est déjà très surchargé),
  • ou que l’action de la T3 sur les cellules soit ralentie (stress, carence en vitamine D, etc), etc.

Il est donc important de vérifier le taux de T4 et T3 libres dans le sang également, voire de vérifier les taux des différents cofacteurs. En cas de suspicion de maladie auto-immune, le médecin pourra vérifier les taux d’anticorps appropriés et poser un diagnostic le cas échéant. Il pourra également être utile de vérifier la présence de nodules ou de kystes et de vous prescrire une échographie ou une ponction.

Il arrive néanmoins que les examens médicaux classiques ne révèlent aucune anomalie, mais que les signes cliniques soient bel et bien présents. Ce sont les formes dites frustres d’hypo- ou d’hyperthyroïdie.

Vous êtes concerné.e?

Dans tous les cas, votre naturopathe pourra vous aider à explorer toutes les pistes possibles, en s’appuyant sur les examens médicaux déjà réalisés et en les inscrivant dans un bilan global de votre état de santé, de vos habitudes alimentaires et de votre niveau d’activité physique et de stress.

Il/elle pourra ainsi vous proposer un accompagnement adéquat, adapté à votre cas particulier.

Selon votre situation, il pourra s’agir d’adapter certaines habitudes alimentaires en augmentant ou réduisant certains aliments (par exemple les algues, grosses pourvoyeuses d’iode, ou le chou, à tendance goitrogène, ou encore les sources de protéines, en particulier pour les régimes végétaliens).

Votre niveau de stress et plus généralement toute situation affectant votre taux de cortisol seront pris en compte également, car il est très lié à l’activité thyroïdienne.

Si nécessaire, une complémentation ciblée, à base de nutriments naturels, de plantes (phytothérapie) ou encore de bourgeons (gemmothérapie) pourra vous être proposée afin de, selon votre situation, combler des carences, stimuler l’activité de la glande thyroïde ou au contraire la calmer, faciliter la conversion des hormones et leur action dans votre corps, etc.

Attention cependant, en aucun cas, ces conseils ne peuvent remplacer un traitement allopathique en cours, seul votre médecin est habilité à modifier ses prescriptions. L’auto-médication est également fortement déconseillée, elle peut comporter des risques liés à la personne, à une pathologie potentielle ou au produit utilisé.

N’hésitez pas à partager vos expériences ci-dessous, je reste à votre disposition pour toute question.