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Thyroïde

Fatigue, frilosité, déprime, ralentissement ou au contraire agitation, difficulté à perdre du poids, peau sèche, transit intestinal déréglé, cycles féminins chaotiques, problèmes de mémoire et de concentration, rythme cardiaque perturbé… Et si la thyroïde se cachait derrière tout cela?

Quand tout se passe bien

La glande thyroïde est au coeur de notre métabolisme, elle est une des clés de notre énergie, grande régulatrice de nos rythmes et du thermostat de notre corps. Elle est également très liée à nos émotions.

En forme de papillon, elle se situe juste sous la pomme d’Adam, devant la trachée. Elle pèse environ 30g et mesure 4 à 5 cm de haut.

La thyroïde est une glande endocrine, elle produit donc des hormones, messagers internes que notre corps utilise pour réguler son fonctionnement. Elle reçoit elle-même ses ordres de l’hypophyse, petite glande située dans notre cerveau, via une hormone, la TSH. Celle-ci lui indique de fabriquer les hormones thyroïdiennes T4 et T3, qu’elle déverse ensuite dans notre circulation sanguine. En retour, le taux de T3 et T4 dans le sang informe l’hypophyse et lui permet de moduler ses ordres. Les taux de TSH, T3 et T4 sont donc intimement liés.

Pour fabriquer la T4 puis la convertir en T3, qui est l’hormone active, notre corps a besoin de matières premières et de cofacteurs permettant le bon déroulement du processus: la tyrosine, un acide aminé normalement présent dans notre alimentation, l’iode, mais aussi le sélénium, le zinc, le magnésium, le manganèse, le molybdène, le fer, le cuivre, les vitamines A, C, D, B2, B3, B6, B12,… Et pour transporter ces hormones dans le sang et qu’elles puissent pénétrer dans nos cellules, d’autres facteurs s’ajoutent à la liste: les protéines, les lipides, le bon équilibre d’autres hormones telles que la progestérone ou le cortisol, l’activité physique, etc.

Quand la mécanique se dérègle

Lorsque cette belle mécanique se dérègle, les perturbations mentionnées plus haut peuvent commencer à s’installer, plus ou moins rapidement et plus ou moins gravement.

Plusieurs examens médicaux peuvent permettre de préciser la situation, en particulier les analyses sanguines. Le taux de TSH, généralement prescrit, permet simplement de vérifier que la thyroïde est stimulée correctement par l’hypophyse.

Mais si ce paramètre est dans les normes (et donc que le messager est bien présent), il est néanmoins envisageable:

  • que la thyroïde reçoive le messager mais ne soit pas en mesure de décoder le message (par exemple en cas de maladie auto-immune de la thyroïde, où, schématiquement, tous les guichets aptes à recevoir le messager et prendre en compte le message seraient occupés),
  • ou bien que la thyroïde reçoive correctement l’ordre tout en ayant des difficultés à enclencher la fabrication (par exemple s’il y a des carences en iode, 43% des femmes en âge de procréer ont un apport en iode insuffisant),
  • ou encore que la conversion de T4 en T3 soit difficile (par exemple en cas d’hyperoestrogénie ou si le foie est déjà très surchargé),
  • ou que l’action de la T3 sur les cellules soit ralentie (stress, carence en vitamine D, etc), etc.

Il est donc important de vérifier le taux de T4 et T3 libres dans le sang également, voire de vérifier les taux des différents cofacteurs. En cas de suspicion de maladie auto-immune, le médecin pourra vérifier les taux d’anticorps appropriés et poser un diagnostic le cas échéant. Il pourra également être utile de vérifier la présence de nodules ou de kystes et de vous prescrire une échographie ou une ponction.

Il arrive néanmoins que les examens médicaux classiques ne révèlent aucune anomalie, mais que les signes cliniques soient bel et bien présents. Ce sont les formes dites frustres d’hypo- ou d’hyperthyroïdie.

Vous êtes concerné.e?

Dans tous les cas, votre naturopathe pourra vous aider à explorer toutes les pistes possibles, en s’appuyant sur les examens médicaux déjà réalisés et en les inscrivant dans un bilan global de votre état de santé, de vos habitudes alimentaires et de votre niveau d’activité physique et de stress.

Il/elle pourra ainsi vous proposer un accompagnement adéquat, adapté à votre cas particulier.

Selon votre situation, il pourra s’agir d’adapter certaines habitudes alimentaires en augmentant ou réduisant certains aliments (par exemple les algues, grosses pourvoyeuses d’iode, ou le chou, à tendance goitrogène, ou encore les sources de protéines, en particulier pour les régimes végétaliens).

Votre niveau de stress et plus généralement toute situation affectant votre taux de cortisol seront pris en compte également, car il est très lié à l’activité thyroïdienne.

Si nécessaire, une complémentation ciblée, à base de nutriments naturels, de plantes (phytothérapie) ou encore de bourgeons (gemmothérapie) pourra vous être proposée afin de, selon votre situation, combler des carences, stimuler l’activité de la glande thyroïde ou au contraire la calmer, faciliter la conversion des hormones et leur action dans votre corps, etc.

Attention cependant, en aucun cas, ces conseils ne peuvent remplacer un traitement allopathique en cours, seul votre médecin est habilité à modifier ses prescriptions. L’auto-médication est également fortement déconseillée, elle peut comporter des risques liés à la personne, à une pathologie potentielle ou au produit utilisé.

N’hésitez pas à partager vos expériences ci-dessous, je reste à votre disposition pour toute question.

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